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Renc’Art, première entreprise issue du programme Métiers d’art, lancement d’une entreprise.

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Dans un monde où l’entrepreneuriat est à la fois un rêve et un défi, Mme Sirine Babay, fondatrice de l’entreprise Renc’Art, se démarque par son parcours inspirant. Son entreprise met en valeur les œuvres d’artistes et d’artisans du monde entier. Mme Babay a suivi la formation Métiers d’art, lancement d’une entreprise offerte au CFP Maurice-Barbeau. Il s’agit de la première entreprise à voir le jour à la suite de ce nouveau programme lancé l’automne dernier. Plongez au cœur de son voyage entrepreneurial, de l’origine de son projet à la concrétisation de son rêve d’entreprise. Mme Babay partage avec nous les défis rencontrés, les inspirations qui l’ont poussée à franchir le pas, et l’importance de soutenir les nouveaux talents dans le monde de l’art. Son témoignage est une source d’inspiration pour tous ceux qui aspirent à transformer leur passion en entreprise. Son parcours est la preuve qu’avec du courage, de la persévérance et un brin de créativité, il est possible de transformer une vision en un projet bien réel.

Pouvez-vous nous parler de l’origine de votre projet entrepreneurial? Depuis combien de temps envisagiez-vous de vous lancer dans ce domaine spécifique et quelle a été l’inspiration initiale pour cette idée?
Depuis longtemps, j’ai nourri le désir d’entreprendre. Malgré mes études en art et en design, ma trajectoire m’a menée vers l’administration, où j’ai gravi les échelons pendant près de quinze ans. Plus on avance dans une carrière, plus il est difficile de faire marche arrière. Cela m’a éloignée de mon projet entrepreneurial, mais l’idée était toujours présente. J’ai élaboré un plan d’affaires au fil du temps, y ajoutant de nouvelles idées au fur et à mesure qu’elles surgissaient. Après la pandémie, j’ai ressenti un profond besoin de concrétiser mes aspirations. Cette période a été une sorte de révélation professionnelle pour moi. J’étais de moins en moins intéressée par l’idée de continuer ma carrière dans l’administration. Ainsi, j’ai pris la décision de reprendre mes études et de me tourner vers une voie qui me correspond davantage. Se lancer dans l’entrepreneuriat demande énormément de courage. J’ai franchi le premier pas, souvent le plus difficile, mais je suis déterminée à aller de l’avant.

Est-ce que vous êtes également une artiste?
Oui, je suis une artiste. La peinture est une de mes passions, mais j’ai dû la mettre de côté pendant un moment, surtout en raison de ma carrière dans l’administration. Les responsabilités liées à la famille et les défis du quotidien ont temporairement pris le dessus sur mon art. Cependant, l’envie de créer est revenue en force, j’ai renoué récemment avec mes pinceaux et toiles. Vous aurez donc peut-être l’occasion de voir mes œuvres exposées à Renc’Art!

Il y a des moments où les doutes surgissent, où les questions se bousculent sans cesse! Grâce à la formation, j’ai pu clarifier et affiner mon plan, apprendre des stratégies, et me doter des outils nécessaires en communication, en finance et en marketing. – Sirine Babay

À quel moment avez-vous ressenti le besoin de suivre une formation ou de chercher de l’aide externe pour donner vie à ton projet? Comment s’est déroulé ce processus de réflexion?
En réalité, le moment où j’ai ressenti le besoin de suivre une formation ou de chercher de l’aide externe pour donner vie à mon projet a été assez particulier et marquant. Après mes vacances, j’ai commencé à recueillir des informations et à contacter des locaux potentiels. Les possibilités semblaient nombreuses et les idées fusaient dans tous les sens. Étant perfectionniste de nature et soucieuse de faire les choses selon les normes les plus élevées, il était primordial pour moi d’acquérir les connaissances et les outils nécessaires pour réussir.

J’ai donc fait ma demande d’admission au programme de lancement d’entreprise le 30 août dernier, ignorant totalement l’existence du programme en métiers d’art. Cela a été une excellente surprise et je l’ai pris comme un signe encourageant. Une semaine plus tard, j’ai reçu un appel concernant un local qui m’intéressait. On m’a informé qu’il n’était malheureusement plus disponible, mais par un heureux retournement de situation, il s’est libéré à nouveau. Sans hésiter, j’ai pris la décision audacieuse de dire « Je suis prête à louer », ayant le courage de sauter à pieds joints et de me lancer concrètement dans l’aventure entrepreneuriale!
Guidée par les conseils avisés de mon enseignant Rémi (NDLR Rémi Massador, enseignant en métiers d’art, lancement d’une entreprise), et épaulée par le soutien et les encouragements de mon conjoint, j’ai décidé d’ouvrir avant les fêtes. Le 4 décembre 2023, nos portes étaient grandes ouvertes, marquant le début d’une aventure stimulante mais exigeante.
Se lancer en affaires est une prise de risque majeure, impliquant un investissement considérable en énergie, en économies et en temps. Il y a des moments où les doutes surgissent, où les questions se bousculent sans cesse! Grâce à la formation, j’ai pu clarifier et affiner mon plan, apprendre des stratégies, et me doter des outils nécessaires en communication, en finance et en marketing.

Est-ce que le fait de partager votre parcours avec d’autres personnes qui vivaient une situation comparable a été bénéfique?
Absolument ! Partager mon parcours avec d’autres personnes dans des situations similaires a été incroyablement bénéfique. Les questions qu’elles posent sont souvent révélatrices et nous aident à voir les choses sous un nouvel angle. C’est toujours enrichissant d’échanger, ceci ouvre les yeux sur des aspects auxquels on n’aurait peut-être pas pensé seul. L’effet de groupe est vraiment positif, non seulement parce qu’on se retrouve avec des personnes vivant la même situation, mais aussi parce que ça nous amène à approfondir notre réflexion personnelle.

Vous aviez déjà fait une bonne réflexion en lien avec votre projet, mais est-ce que le fait que la formation se donne sur une période précise et que des étapes de projet sont à réaliser chaque semaine a permis d’accélérer votre processus de démarrage?
Tout à fait! Suivre une formation avec des étapes de projet à réaliser chaque semaine a vraiment accéléré le processus. Cela a rendu mes intentions concrètes et m’a permis d’avancer de manière efficace et réfléchie. La formation m’a aidé à clarifier et à établir les bases de mon entreprise, comme mes valeurs et ma vision entrepreneuriale. Elle m’a également poussé à me remettre en question, ce qui m’a permis de prendre des décisions stratégiques et de développer une approche qui me correspond vraiment. Grâce à cela, j’ai pu élaborer un plan d’affaires solide, un document essentiel pour obtenir du financement. En résumé, la formation m’a aidé à structurer mes idées et à les concrétiser de manière efficace.

L’effet de groupe est vraiment positif, non seulement parce qu’on se retrouve avec des personnes vivant la même situation, mais aussi parce ça nous amène à approfondir notre réflexion personnelle – Sirine Babay

Y a-t-il eu des aspects de votre projet qui vous ont surprise ou des moments où vos attentes initiales ont été contredites par la réalité?

Au début de la formation, on nous a prévenus que la plupart des participants finissent par changer d’idée de projet en cours de route. Personnellement, je n’ai pas eu besoin de changer d’idée durant la formation, mais cela peut s’expliquer par le fait que mon concept avait déjà évolué avant même le début de la formation, pendant ma phase de réflexion et de collecte d’informations.

En réalité, mon projet actuel fait partie d’un projet plus vaste. J’ai simplement choisi de diviser le grand projet en segments plus gérables pour commencer. J’ai pris la décision d’être prudente dans mes choix. Il est vrai que plusieurs personnes ont commencé la formation avec une idée en tête pour finalement aboutir à un tout autre projet d’affaires.

Maintenant que votre entreprise est lancée quelle est l’activité ou la tâche quotidienne que vous préférez? Quel est ce « petit plaisir » au travail qui vous rend particulièrement heureuse d’accomplir?
Ce que j’apprécie le plus dans ma routine quotidienne, c’est d’évoluer dans un environnement inspirant où je peux échanger sur des sujets qui me passionnent vraiment. Le développement d’affaires, en particulier, me fascine: la recherche de nouveaux artistes, la découverte de nouvelles œuvres et l’élaboration d’idées novatrices qui se démarquent dans le paysage actuel. Un exemple concret est mon initiative de lancer une série d’ateliers qui permettent aux participants de plonger dans l’univers d’un artiste exposant. L’idée derrière ces ateliers est d’approfondir l’appréciation de l’artisanat d’art auprès du public, en soulignant l’énergie, le temps, et l’investissement nécessaires, sans oublier la créativité et l’originalité de l’artiste. Cette initiative vise également à accroître la visibilité. Sous la directive de l’artiste, les participants repartent avec un souvenir concret de cette expérience, ce qui les incite à engager des conversations passionnantes sur Renc’Art et sur l’artiste une fois de retour chez eux.

Aussi, je trouve particulièrement gratifiant de soutenir les nouveaux talents dans le domaine de l’art. Offrir une vitrine aux artistes émergents est important car lancer une carrière artistique et se faire un nom peut être un défi de taille. C’est donc avec une immense fierté que je vois ces jeunes artistes entamer leur parcours ici.

Pourriez-vous nous en dire un peu plus sur l’inspiration derrière le nom ‘Renc’Art’ et sur la mission que vous vous êtes fixée pour ce lieu ?
Le nom « Renc’Art » vient de la fusion entre « rencontre » et « rancard » (NDLR un rendez-vous amoureux), symbolisant la rencontre entre les artistes et artisans d’ici et d’ailleurs, tout en offrant un rendez-vous aux amateurs d’art. Nous croyons en la magie de ce Renc’Art, en sa capacité à raconter des histoires, à célébrer la diversité artistique et artisanale, et à transporter les gens à travers différentes cultures et inspirations.

Comment l’exclusivité se traduit-elle dans votre approche chez Renc’Art?
Chez Renc’Art, l’exclusivité est au cœur de notre identité. Les pièces exposées dans notre boutique sont exclusives à la ville de Québec, ce qui signifie que nous sommes le seul point de vente dans la ville pour les artistes et artisans avec lesquels nous collaborons. Cette exclusivité est essentielle pour ceux qui recherchent des articles uniques et distinctifs. De plus, l’exclusivité ne se limite pas aux œuvres que nous présentons. Nous appliquons cette même philosophie d’exclusivité à nos ateliers Renc’Art. Notre objectif est de proposer des expériences uniques et inédites. Nous concevons des ateliers originaux, pensés pour stimuler l’imagination et encourager la découverte de nouvelles techniques artistiques. Notre engagement à offrir quelque chose d’exceptionnel se reflète dans chaque détails, afin que nos clients repartent avec des souvenirs enrichissants et une nouvelle appréciation pour l’art.

Y a-t-il des aspects de votre rôle d’entrepreneur qui se sont révélés plus difficiles que prévu, ou certaines responsabilités auxquelles vous ne vous attendiez pas?
Dans mon rôle d’entrepreneur, ce qui peut être moins intéressant, c’est l’obligation d’être toujours disponible et totalement impliquée. Il est essentiel d’être là pour lancer le projet et transmettre le bon message lors des interactions avec les clients. Le défi réside dans la recherche d’un employé fiable, passionné par l’art et capable de bien représenter les œuvres et les artistes. Cette recherche est complexe mais en cours, et je garde espoir de trouver la perle rare.

Être pleinement investie, est particulièrement exigeant, surtout en jonglant avec d’autres responsabilités. Cela s’est avéré plus difficile que prévu, entraînant une certaine fatigue. En revanche, c’est une fatigue gratifiante. Je suis fière et reconnaissante, animée d’un enthousiasme et d’un espoir débordants, convaincue que je suis sur la bonne voie. Cette certitude alimente mon ambition et m’aide à surmonter la fatigue.

C’est vraiment inspirant de vous écouter parler. Beaucoup de personnes rêvent de se lancer en affaires, mais trouvent toujours de bonnes excuses pour ne pas franchir le pas. Malgré un emploi à temps plein, des études universitaires et des responsabilités familiales, vous avez réussi à le faire. Cela montre que c’est possible; il suffit de se lancer et de se dire : « Allons-y, je le fais. » Que diriez-vous aux gens qui désirent lancer leur entreprise?
Pendant longtemps, j’ai moi-même cherché des raisons pour ne pas me lancer, mais en réalité, je crois que c’était la peur qui me freinait. Un jour, j’ai décidé de surmonter cette peur. Vivre avec l’incertitude est l’un des plus grands défis, surtout dans le monde de l’entrepreneuriat. Cependant, si on y pense bien, rien dans notre vie n’est certain. L’incertitude est toujours présente. Il est essentiel de ne pas se laisser paralyser par la peur de l’inconnu. Mon conseil est de continuer à avancer sans regarder en arrière. Douter pourrait nous faire perdre notre élan et faire resurgir des doutes. Il est important de se fixer un objectif et de se concentrer uniquement sur ce but. La pandémie nous a montré que rien n’est garanti dans la vie. Ça vaut la peine de vivre notre rêve, de se lancer. Au pire, on a l’honneur d’avoir essayé.

Pour découvrir des artisans d’ici et d’ailleurs et encourager une entreprise locale investie dans la promotion de l’art, visitez la boutique Renc’Art au 1415 Avenue Maguire à Québec. Vous pouvez également les contacter par téléphone au 418-478-4200 ou visiter leur page Facebook au www.facebook.com/rencart.qc/

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